Le brut est dans une impasse. Le WTI a chuté à un plus bas de 2 semaines aujourd'hui alors que Saudi Aramco a réduit les prix de l'Arab Light de 1,20 $/baril—le moins cher en 11 mois. Traduction : la demande faiblit, et personne ne fait semblant du contraire.
Voici ce qui se passe vraiment :
Le Problème du Tsunami d'Approvisionnement
L'OPEP+ vient d'annoncer qu'elle met en pause les hausses de production à partir du premier trimestre 2026. Pourquoi ? Parce que l'AIE prévoit un surplus mondial de pétrole de 4 millions de barils par jour l'année prochaine. C'est énorme. Le cartel a encore 1,2 million de barils par jour de réductions à défaire d'ici début 2024, mais augmenter l'offre sur un marché inondé donne une image brutalement négative. La production d'octobre de l'OPEP a atteint 29,07 millions de barils par jour—le plus haut en 2,5 ans—et ce n'est toujours pas suffisant pour satisfaire les ambitions géopolitiques sans faire chuter les prix.
L'arme asymétrique de l'Ukraine
C'est le facteur imprévisible dont personne ne parle assez. Les frappes ukrainiennes ont frappé 13-20 % de la capacité de raffinage de la Russie, réduisant les exportations de carburant par mer à 1,88 M b/j (le plus bas en 3,25 ans). Cela soutient les prix, mais c'est aussi un avertissement : l'infrastructure énergétique est désormais une cible directe dans les conflits de grandes puissances.
Données américaines : La vraie histoire
Les stocks de brut sont inférieurs de 5,3 % à la moyenne saisonnière
Essence à des niveaux les plus bas depuis 11 ans (RBZ25 en hausse de 1,52 % aujourd'hui)
La production américaine a atteint un record de 13,651 M b/j
Les plateformes pétrolières se sont effondrées de 627 (Déc 2022) à 414—c'est un effondrement de 34 %
L'essence monte parce que les approvisionnements sont serrés, mais le brut est écrasé parce que le surplus est structurel, pas temporaire.
Le Joker du Venezuela
Les rapports sur une éventuelle action militaire américaine au Venezuela (12ème producteur) fournissent un support aux prix. La prime de risque géopolitique est importante lorsque l'offre est déjà fragile.
Conclusion
L'OPEP est en difficulté : elle ne peut pas augmenter sa production sans faire s'effondrer les prix, mais rester sur des réductions de production semble faible. La pénurie de produits raffinés en Russie et la stratégie de ciblage de l'Ukraine sont de véritables chocs d'approvisionnement, mais ils sont absorbés par une tendance plus large : le monde produit trop de pétrole par rapport à la demande actuelle. Cette réduction de prix saoudienne ? C'est l'OPEP qui admet que le marché prend les décisions, pas elle.
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Vérification de la réalité du pétrole : Pourquoi le pari de production de l'OPEP ne fonctionne pas
Le brut est dans une impasse. Le WTI a chuté à un plus bas de 2 semaines aujourd'hui alors que Saudi Aramco a réduit les prix de l'Arab Light de 1,20 $/baril—le moins cher en 11 mois. Traduction : la demande faiblit, et personne ne fait semblant du contraire.
Voici ce qui se passe vraiment :
Le Problème du Tsunami d'Approvisionnement
L'OPEP+ vient d'annoncer qu'elle met en pause les hausses de production à partir du premier trimestre 2026. Pourquoi ? Parce que l'AIE prévoit un surplus mondial de pétrole de 4 millions de barils par jour l'année prochaine. C'est énorme. Le cartel a encore 1,2 million de barils par jour de réductions à défaire d'ici début 2024, mais augmenter l'offre sur un marché inondé donne une image brutalement négative. La production d'octobre de l'OPEP a atteint 29,07 millions de barils par jour—le plus haut en 2,5 ans—et ce n'est toujours pas suffisant pour satisfaire les ambitions géopolitiques sans faire chuter les prix.
L'arme asymétrique de l'Ukraine
C'est le facteur imprévisible dont personne ne parle assez. Les frappes ukrainiennes ont frappé 13-20 % de la capacité de raffinage de la Russie, réduisant les exportations de carburant par mer à 1,88 M b/j (le plus bas en 3,25 ans). Cela soutient les prix, mais c'est aussi un avertissement : l'infrastructure énergétique est désormais une cible directe dans les conflits de grandes puissances.
Données américaines : La vraie histoire
L'essence monte parce que les approvisionnements sont serrés, mais le brut est écrasé parce que le surplus est structurel, pas temporaire.
Le Joker du Venezuela
Les rapports sur une éventuelle action militaire américaine au Venezuela (12ème producteur) fournissent un support aux prix. La prime de risque géopolitique est importante lorsque l'offre est déjà fragile.
Conclusion
L'OPEP est en difficulté : elle ne peut pas augmenter sa production sans faire s'effondrer les prix, mais rester sur des réductions de production semble faible. La pénurie de produits raffinés en Russie et la stratégie de ciblage de l'Ukraine sont de véritables chocs d'approvisionnement, mais ils sont absorbés par une tendance plus large : le monde produit trop de pétrole par rapport à la demande actuelle. Cette réduction de prix saoudienne ? C'est l'OPEP qui admet que le marché prend les décisions, pas elle.