Panorama de l'écosystème des jeux Metaverse en 2024 : d'Axie à Decentraland, pourquoi ces projets continuent-ils de générer des revenus ?

Question

Vous souvenez-vous de la vague de jeux métavers de 2021-2022 ? Du revenu quotidien dépassant le million de dollars pour « Axie Infinity » à la spéculation sur les terrains virtuels de « Decentraland », tout l’écosystème a été propulsé au sommet. Mais aujourd’hui ? Après la tempête, quels sont les points communs des jeux qui ont vraiment survécu ?

Loi des survivants : l’évolution de l’écosystème à travers 10 jeux métavers populaires

Nous avons passé en revue les projets phares de 2022 à 2024 et identifié une règle : ceux qui survivent ne sont jamais de purs jeux « play-to-earn ».

Aperçu rapide de la situation des principaux projets

« Axie Infinity » (lancé en 2018) reste la licence la plus puissante. Le mécanisme d’élevage de monstres façon Pokémon crée une forte rétention ; bien que le token AXS ait chuté de plus de 90 % depuis son plus haut historique, le nombre de joueurs actifs quotidiens est en hausse progressive — la clé réside dans la boucle complète d’élevage-combat-échange qu’ils ont bâtie.

« Decentraland » (2020) a choisi une autre voie : passer du jeu pur à une plateforme de trading d’actifs virtuels et de socialisation. Plus de 90 000 parcelles virtuelles sont détenues par des institutions, le token MANA connaît de fortes fluctuations (record historique à 5,85 $, aujourd’hui autour de 0,3-0,5 $), mais l’écosystème favorise l’émergence d’un contenu créé par de petits développeurs.

Les challengers comme « Illuvium » (2022) ont misé sur une conception ingénieuse : rareté hiérarchisée + système de fusion, donnant aux NFT des points d’ancrage de valeur. Le token ILV a atteint jusqu’à 860 $, et même s’il a corrigé depuis, le nombre de détenteurs continue d’augmenter.

Pourquoi ces jeux survivent-ils ?

Quelques indicateurs clés :

Activité on-chain : Les vrais projets actifs comptent entre 10 000 et 50 000 portefeuilles actifs mensuels (hors portefeuilles de dépôt), preuve d’une demande réelle de jeu.
Boucle économique du token : Les projets les plus aboutis ont conçu une circulation bilatérale « gagner des tokens – dépenser des tokens ». Par exemple, le SAND de Sandbox s’achète pour des terrains et peut être racheté puis brûlé ; dans Farmers World, le bois et l’or ont des usages concrets.
Rareté des NFT : Les projets qui intègrent la génétique, la fusion, ou la hiérarchisation des attributs survivent mieux — cela crée une prime sur les « actifs non standards ».

Quelles tendances surveiller en 2024 ?

Quel est le vrai modèle gagnant ?

Fusion social + jeu (type My Neighbor Alice) : simplifier le gameplay, renforcer l’aspect social
Modèle économique transparent : ne pas compter sur l’inflation des tokens, mais sur des mécanismes de burn, de verrouillage, de rachat pour la préservation de la valeur
Écosystème cross-chain : sortir de la logique mono-blockchain, privilégier les projets permettant l’interaction multi-chaînes et multi-actifs

Conseil avisé :

Si vous souhaitez toujours entrer dans les jeux métavers, ne regardez pas le prix des tokens. Concentrez-vous sur : la croissance des joueurs actifs quotidiens, l’utilité concrète des NFT, la quantité de tokens brûlés (signe que l’écosystème consomme et se régule).

Le récit du métavers n’est plus « richesse du jour au lendemain », mais « résilience de l’écosystème ». Seuls les projets qui persistent, qui innovent, qui optimisent leur modèle économique, survivent le plus longtemps.