Guide pour réussir dans le secteur de l'énergie stockée|Comment exploiter les actions liées aux concepts d'énergie verte en 2025 en analysant la chaîne industrielle
Pourquoi investir maintenant dans les actions liées au concept de stockage d’énergie ? Une tendance à ne pas manquer
Le contrôle mondial des émissions de carbone est imminent. Selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, les émissions de carbone doivent être réduites de moitié d’ici 2030. C’est cet objectif ambitieux qui pousse les gouvernements à augmenter massivement leurs investissements dans les énergies renouvelables — c’est la principale force motrice derrière la popularité des actions liées au stockage d’énergie.
En résumé, les actions liées aux énergies vertes méritent l’attention parce que : la transition énergétique est une tendance à long terme pilotée par la politique, et les systèmes de stockage sont l’infrastructure clé de cette transition. La production d’énergie renouvelable comme l’éolien et le solaire est intermittente, seule la technologie de stockage permet une application commerciale viable. De plus, avec la popularisation des véhicules électriques et l’explosion de la consommation électrique des centres de données AI, le potentiel de croissance de la demande en stockage est significatif.
Selon BloombergNEF, la capacité mondiale de stockage atteindra plus de 1 TWh d’ici 2030, avec une part importante pour les batteries lithium-ion. En d’autres termes, ce n’est pas une tendance spéculative à court terme, mais un cycle industriel qui durera une décennie.
Comment stratifier la chaîne industrielle du stockage ? Où les investisseurs doivent-ils intervenir ?
Toutes les actions liées au stockage ne se valent pas. Comprendre la stratification de la chaîne industrielle permet d’éviter les pièges.
Premier niveau : Fabricants de batteries — barrières technologiques élevées, concurrence féroce
Les batteries sont le cœur du système de stockage. Ce niveau inclut différentes technologies : batteries au lithium, solides, sodium-ion, etc. Des entreprises comme Formosa Plastics (6505) investissent dans l’électrolyte, Xinshengli (4931), Changyuan Technology (8038) fabriquent des batteries, et bénéficient directement de l’augmentation des volumes de livraison.
Inconvénients ? La volatilité des coûts des matières premières (lithium, nickel, cobalt) est élevée, et il faut rivaliser avec les grands acteurs internationaux en termes de technologie. La marge brute peut être comprimée, avec des risques concentrés sur la chaîne d’approvisionnement et les coûts.
Deuxième niveau : Intégrateurs de systèmes — marges plus importantes, bénéficiaires principaux
Ce sont souvent eux qui réalisent de vrais bénéfices. Ils ne se contentent pas de fournir des batteries, mais intègrent aussi onduleurs, systèmes de gestion de batteries (BMS), systèmes de gestion de l’énergie, pour livrer une solution complète. Cela requiert des compétences d’ingénierie avancées et un bon réseau client. Exemples en bourse taïwanaise : Walsin (1519), A-Li (1514), Chung Hsin Electric & Machinery (1513).
Pourquoi s’y intéresser davantage ? Parce que leur pouvoir de négociation est supérieur, leur marge brute étant souvent plus du double de celle des fabricants de batteries. Avec l’augmentation des projets de stockage, leur croissance de revenus sera plus stable.
Troisième niveau : Équipements électriques et accessoires — demande continue mais dispersée
Entreprises fournissant des équipements pour la connexion au réseau, transformateurs, panneaux de distribution, etc. La concurrence y est forte, mais la demande est structurelle. Walsin, A-Li, Chung Hsin Electric & Machinery y participent.
Quatrième niveau : Fournisseurs de matériaux et composants — ressources en amont, sensibles aux prix des matières premières
Les matériaux cathodiques, électrolytes, membranes, etc., sont maîtrisés par des barrières technologiques, mais leur prix fluctue fortement en fonction des marchés internationaux. Investir dans ces entreprises nécessite une sensibilité aux matières premières.
Situation des leaders américains du stockage : opportunités et pièges
Tesla (TSLA) — Un entrant dans le stockage, mais pas son cœur de métier
Tesla vaut 103 milliards de dollars, mais le stockage ne représente qu’une part limitée de ses activités. Depuis 2025, le cours a reculé de 18,44 %, à 329 dollars. Les projets de stockage augmentent, mais le risque et le rendement restent faibles comparés aux véhicules électriques.
Enphase Energy (ENPH) — Ancien star, aujourd’hui exposé au risque politique
Fournisseur de micro-onduleurs et de systèmes de stockage, autrefois considéré comme un leader du concept de stockage. Mais attention : la fin probable des subventions solaires résidentielles aux États-Unis d’ici la fin de l’année pourrait fortement freiner la demande.
Actuellement à 36,98 dollars, en baisse de plus de 46 %. Son ratio P/S de 3,2-3,7 n’est pas excessif, avec un chiffre d’affaires de 1,46 milliard de dollars en 2024. Mais les perspectives pour 2025 restent incertaines — certains analystes prévoient un chiffre d’affaires stable (14,8 milliards), d’autres plus de 20 milliards. La guidance du T3 n’est que de 330 à 370 millions de dollars, indiquant une demande faible.
Les banques comme TD Cowen ont abaissé leur recommandation à Hold, avec un objectif de 45-55 dollars. Cela reflète une forte prudence face à l’incertitude politique. Mieux vaut éviter à court terme, sauf si les subventions sont confirmées.
NextEra Energy (NEE) — Un géant stable
Plus grande entreprise de services publics au monde, avec une capitalisation de 14,96 milliards de dollars. Du type “trop gros pour faire faillite”, elle possède NextEra Energy Resources, qui gère l’éolien, le solaire et le stockage.
En 2024, ses revenus atteignent 24,75 milliards de dollars, avec une capacité de production de 73 GW, ce qui est considérable. Son EPS ajusté pour le Q2 2025 est de 1,05 dollar, en hausse de 9 %, avec une croissance plus forte dans les énergies renouvelables. La nouvelle capacité de 3,2 GW (dont 1 GW pour centres de données AI) est un point positif, montrant qu’elle perçoit la demande croissante en énergie pour l’IA.
Son cours actuel est de 72,65 dollars, avec un objectif de 84-86 dollars par les analystes, offrant 15-20 % de potentiel. La croissance est modérée mais stable, adaptée à une stratégie prudente.
Fluence Energy (FLNC) — Un outsider mondial du stockage, mais avec des défis de capacité
Leader mondial dans les produits et services de stockage, lancé en 2018 par Siemens et AES. Présent dans 47 marchés, ce qui est rare dans l’industrie.
Le problème : en Q3 2025, le chiffre d’affaires n’est que de 603 millions de dollars, bien en dessous des 770 millions attendus, principalement à cause d’un ralentissement de l’expansion aux États-Unis et de problèmes dans la chaîne d’approvisionnement. La marge brute est tombée à 15,4 %, malgré un EPS supérieur aux attentes (0,01 dollar), ce qui reste à la limite de la rentabilité.
La direction maintient ses prévisions pour 2025 à 2,7 milliards de dollars, avec une conversion progressive des commandes en 2026. Son cours est de 6,93 dollars, en baisse de plus de 56 %. C’est typique d’un titre “en attente de capacité”, à haut risque, nécessitant une forte résilience psychologique.
EnerSys (ENS) — Un choix discret mais stable
Fournisseur de solutions industrielles de stockage, avec plus de 11 000 employés dans le monde. Au Q1 2025, ses résultats sont solides : EPS de 2,08 dollars, supérieur aux prévisions, et revenus de 893 millions de dollars, également supérieurs.
Sa capitalisation est de 3,86 milliards de dollars, avec un PER de 11,8 et un dividende proche de 1 %. Son évaluation est relativement abordable dans le secteur du stockage. La croissance est modérée, mais la stabilité en fait une option pour les investisseurs conservateurs à long terme.
Les leaders taïwanais du stockage : qui gagne de l’argent, qui dépense encore ?
Delta Electronics (2308) — Le plus rentable
Au Q2 2025, ses revenus atteignent 124 milliards de dollars NT, en hausse de 20 %, record pour un trimestre. La profitabilité est aussi au rendez-vous : 13,948 milliards de dollars NT de bénéfice net, +40 %, avec un EPS de 5,37 dollars, record historique. La marge brute est de 35,5 %, la marge opérationnelle de 15,1 %, ce qui est excellent dans le secteur.
Comment Delta Electronics parvient-il à ces marges ? Parce qu’ils maîtrisent des solutions de haute gamme pour alimentations et gestion thermique, avec de fortes barrières technologiques et une fidélité client élevée. Ils vont continuer à investir dans la capacité de production aux États-Unis et en R&D pour profiter des opportunités.
Yung Yuan (1504) — La reconversion d’un vieux fabricant
Créé en 1956, à l’origine fabricant de moteurs électriques, il s’est diversifié dans les systèmes électriques, l’énergie intelligente et la vie connectée. La tendance du stockage profite aussi à Yung Yuan.
Au Q2 2025, ses revenus sont de 15,6 milliards de dollars NT, en hausse de 7,4 %, mais son EPS n’est que de 0,69 dollar NT (en raison des coûts et des pertes de change). Sur le premier semestre, EPS total de 1,23 dollar NT, en baisse de 8 %. La croissance du chiffre d’affaires est là, mais la rentabilité est comprimée.
Bonne nouvelle : la solidité financière de Yung Yuan, avec un dividende en cash de 2,2 dollars NT au premier semestre, pour un rendement de 4,2 %. La société poursuit ses acquisitions, notamment NCL Energy, et ses collaborations stratégiques avec Foxconn pour l’IA et l’énergie intelligente, ce qui ouvre de nouvelles perspectives.
Pièges à éviter lors d’un investissement dans le stockage
Premier : Toutes les entreprises vertes ne sont pas rentables
Beaucoup de sociétés n’ont pas de compétitivité technologique solide, surtout parmi les jeunes entreprises faibles. Si elles ne parviennent pas à atteindre l’équilibre financier sur le long terme, leur chiffre d’affaires peut chuter, et leur cours s’effondrer. Il faut analyser leurs états financiers pour juger de leur véritable compétitivité.
Deuxième : Le risque politique est à prendre en compte
Comme pour Enphase, une seule politique de subvention peut faire chuter le cours de 40 %. Avant d’investir, il faut étudier la tendance politique locale et ne pas se laisser emporter par des tendances à court terme.
Troisième : La volatilité des coûts et des matières premières est fatale
Les fabricants de batteries sont particulièrement vulnérables. La fluctuation des prix du lithium, du nickel, du cobalt peut faire chuter leur marge brute. Ces entreprises ont tendance à voir leur volume augmenter, mais leur profitabilité diminuer (“volume en hausse, marge en baisse”).
Quatrième : Distinguer les actions cycliques et de croissance
Certaines entreprises de stockage dépendent fortement des cycles politiques : quand la politique est favorable, elles prospèrent ; sinon, elles stagnent ou dévissent. Les véritables valeurs à long terme ont une croissance interne soutenue — par exemple, Delta Electronics, grâce à l’expansion de la capacité aux États-Unis et à la demande croissante pour l’IA.
Derniers conseils
Le secteur du stockage d’énergie a un potentiel de croissance à long terme, mais toutes les actions ne valent pas la peine d’être achetées. La stratégie d’investissement doit privilégier :
Les entreprises avec une forte rentabilité — privilégier la marge brute, le flux de trésorerie, la croissance de l’EPS
L’analyse de leur position dans la chaîne — les intégrateurs sont souvent plus rentables que les fabricants de batteries
Éviter les titres dépendants des politiques — sauf si vous maîtrisez parfaitement la tendance réglementaire
Diversifier et conserver à long terme — c’est une opportunité sur une décennie, pas une course à la spéculation
En somme, l’avenir des actions vertes est certain, mais la clé du succès ne réside pas dans le “bon secteur”, mais dans le “bon entreprise”. Chaque fois qu’une nouvelle politique stimule le marché, c’est une occasion de réévaluer votre sélection.
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Guide pour réussir dans le secteur de l'énergie stockée|Comment exploiter les actions liées aux concepts d'énergie verte en 2025 en analysant la chaîne industrielle
Pourquoi investir maintenant dans les actions liées au concept de stockage d’énergie ? Une tendance à ne pas manquer
Le contrôle mondial des émissions de carbone est imminent. Selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, les émissions de carbone doivent être réduites de moitié d’ici 2030. C’est cet objectif ambitieux qui pousse les gouvernements à augmenter massivement leurs investissements dans les énergies renouvelables — c’est la principale force motrice derrière la popularité des actions liées au stockage d’énergie.
En résumé, les actions liées aux énergies vertes méritent l’attention parce que : la transition énergétique est une tendance à long terme pilotée par la politique, et les systèmes de stockage sont l’infrastructure clé de cette transition. La production d’énergie renouvelable comme l’éolien et le solaire est intermittente, seule la technologie de stockage permet une application commerciale viable. De plus, avec la popularisation des véhicules électriques et l’explosion de la consommation électrique des centres de données AI, le potentiel de croissance de la demande en stockage est significatif.
Selon BloombergNEF, la capacité mondiale de stockage atteindra plus de 1 TWh d’ici 2030, avec une part importante pour les batteries lithium-ion. En d’autres termes, ce n’est pas une tendance spéculative à court terme, mais un cycle industriel qui durera une décennie.
Comment stratifier la chaîne industrielle du stockage ? Où les investisseurs doivent-ils intervenir ?
Toutes les actions liées au stockage ne se valent pas. Comprendre la stratification de la chaîne industrielle permet d’éviter les pièges.
Premier niveau : Fabricants de batteries — barrières technologiques élevées, concurrence féroce
Les batteries sont le cœur du système de stockage. Ce niveau inclut différentes technologies : batteries au lithium, solides, sodium-ion, etc. Des entreprises comme Formosa Plastics (6505) investissent dans l’électrolyte, Xinshengli (4931), Changyuan Technology (8038) fabriquent des batteries, et bénéficient directement de l’augmentation des volumes de livraison.
Inconvénients ? La volatilité des coûts des matières premières (lithium, nickel, cobalt) est élevée, et il faut rivaliser avec les grands acteurs internationaux en termes de technologie. La marge brute peut être comprimée, avec des risques concentrés sur la chaîne d’approvisionnement et les coûts.
Deuxième niveau : Intégrateurs de systèmes — marges plus importantes, bénéficiaires principaux
Ce sont souvent eux qui réalisent de vrais bénéfices. Ils ne se contentent pas de fournir des batteries, mais intègrent aussi onduleurs, systèmes de gestion de batteries (BMS), systèmes de gestion de l’énergie, pour livrer une solution complète. Cela requiert des compétences d’ingénierie avancées et un bon réseau client. Exemples en bourse taïwanaise : Walsin (1519), A-Li (1514), Chung Hsin Electric & Machinery (1513).
Pourquoi s’y intéresser davantage ? Parce que leur pouvoir de négociation est supérieur, leur marge brute étant souvent plus du double de celle des fabricants de batteries. Avec l’augmentation des projets de stockage, leur croissance de revenus sera plus stable.
Troisième niveau : Équipements électriques et accessoires — demande continue mais dispersée
Entreprises fournissant des équipements pour la connexion au réseau, transformateurs, panneaux de distribution, etc. La concurrence y est forte, mais la demande est structurelle. Walsin, A-Li, Chung Hsin Electric & Machinery y participent.
Quatrième niveau : Fournisseurs de matériaux et composants — ressources en amont, sensibles aux prix des matières premières
Les matériaux cathodiques, électrolytes, membranes, etc., sont maîtrisés par des barrières technologiques, mais leur prix fluctue fortement en fonction des marchés internationaux. Investir dans ces entreprises nécessite une sensibilité aux matières premières.
Situation des leaders américains du stockage : opportunités et pièges
Tesla (TSLA) — Un entrant dans le stockage, mais pas son cœur de métier
Tesla vaut 103 milliards de dollars, mais le stockage ne représente qu’une part limitée de ses activités. Depuis 2025, le cours a reculé de 18,44 %, à 329 dollars. Les projets de stockage augmentent, mais le risque et le rendement restent faibles comparés aux véhicules électriques.
Enphase Energy (ENPH) — Ancien star, aujourd’hui exposé au risque politique
Fournisseur de micro-onduleurs et de systèmes de stockage, autrefois considéré comme un leader du concept de stockage. Mais attention : la fin probable des subventions solaires résidentielles aux États-Unis d’ici la fin de l’année pourrait fortement freiner la demande.
Actuellement à 36,98 dollars, en baisse de plus de 46 %. Son ratio P/S de 3,2-3,7 n’est pas excessif, avec un chiffre d’affaires de 1,46 milliard de dollars en 2024. Mais les perspectives pour 2025 restent incertaines — certains analystes prévoient un chiffre d’affaires stable (14,8 milliards), d’autres plus de 20 milliards. La guidance du T3 n’est que de 330 à 370 millions de dollars, indiquant une demande faible.
Les banques comme TD Cowen ont abaissé leur recommandation à Hold, avec un objectif de 45-55 dollars. Cela reflète une forte prudence face à l’incertitude politique. Mieux vaut éviter à court terme, sauf si les subventions sont confirmées.
NextEra Energy (NEE) — Un géant stable
Plus grande entreprise de services publics au monde, avec une capitalisation de 14,96 milliards de dollars. Du type “trop gros pour faire faillite”, elle possède NextEra Energy Resources, qui gère l’éolien, le solaire et le stockage.
En 2024, ses revenus atteignent 24,75 milliards de dollars, avec une capacité de production de 73 GW, ce qui est considérable. Son EPS ajusté pour le Q2 2025 est de 1,05 dollar, en hausse de 9 %, avec une croissance plus forte dans les énergies renouvelables. La nouvelle capacité de 3,2 GW (dont 1 GW pour centres de données AI) est un point positif, montrant qu’elle perçoit la demande croissante en énergie pour l’IA.
Son cours actuel est de 72,65 dollars, avec un objectif de 84-86 dollars par les analystes, offrant 15-20 % de potentiel. La croissance est modérée mais stable, adaptée à une stratégie prudente.
Fluence Energy (FLNC) — Un outsider mondial du stockage, mais avec des défis de capacité
Leader mondial dans les produits et services de stockage, lancé en 2018 par Siemens et AES. Présent dans 47 marchés, ce qui est rare dans l’industrie.
Le problème : en Q3 2025, le chiffre d’affaires n’est que de 603 millions de dollars, bien en dessous des 770 millions attendus, principalement à cause d’un ralentissement de l’expansion aux États-Unis et de problèmes dans la chaîne d’approvisionnement. La marge brute est tombée à 15,4 %, malgré un EPS supérieur aux attentes (0,01 dollar), ce qui reste à la limite de la rentabilité.
La direction maintient ses prévisions pour 2025 à 2,7 milliards de dollars, avec une conversion progressive des commandes en 2026. Son cours est de 6,93 dollars, en baisse de plus de 56 %. C’est typique d’un titre “en attente de capacité”, à haut risque, nécessitant une forte résilience psychologique.
EnerSys (ENS) — Un choix discret mais stable
Fournisseur de solutions industrielles de stockage, avec plus de 11 000 employés dans le monde. Au Q1 2025, ses résultats sont solides : EPS de 2,08 dollars, supérieur aux prévisions, et revenus de 893 millions de dollars, également supérieurs.
Sa capitalisation est de 3,86 milliards de dollars, avec un PER de 11,8 et un dividende proche de 1 %. Son évaluation est relativement abordable dans le secteur du stockage. La croissance est modérée, mais la stabilité en fait une option pour les investisseurs conservateurs à long terme.
Les leaders taïwanais du stockage : qui gagne de l’argent, qui dépense encore ?
Delta Electronics (2308) — Le plus rentable
Au Q2 2025, ses revenus atteignent 124 milliards de dollars NT, en hausse de 20 %, record pour un trimestre. La profitabilité est aussi au rendez-vous : 13,948 milliards de dollars NT de bénéfice net, +40 %, avec un EPS de 5,37 dollars, record historique. La marge brute est de 35,5 %, la marge opérationnelle de 15,1 %, ce qui est excellent dans le secteur.
Comment Delta Electronics parvient-il à ces marges ? Parce qu’ils maîtrisent des solutions de haute gamme pour alimentations et gestion thermique, avec de fortes barrières technologiques et une fidélité client élevée. Ils vont continuer à investir dans la capacité de production aux États-Unis et en R&D pour profiter des opportunités.
Yung Yuan (1504) — La reconversion d’un vieux fabricant
Créé en 1956, à l’origine fabricant de moteurs électriques, il s’est diversifié dans les systèmes électriques, l’énergie intelligente et la vie connectée. La tendance du stockage profite aussi à Yung Yuan.
Au Q2 2025, ses revenus sont de 15,6 milliards de dollars NT, en hausse de 7,4 %, mais son EPS n’est que de 0,69 dollar NT (en raison des coûts et des pertes de change). Sur le premier semestre, EPS total de 1,23 dollar NT, en baisse de 8 %. La croissance du chiffre d’affaires est là, mais la rentabilité est comprimée.
Bonne nouvelle : la solidité financière de Yung Yuan, avec un dividende en cash de 2,2 dollars NT au premier semestre, pour un rendement de 4,2 %. La société poursuit ses acquisitions, notamment NCL Energy, et ses collaborations stratégiques avec Foxconn pour l’IA et l’énergie intelligente, ce qui ouvre de nouvelles perspectives.
Pièges à éviter lors d’un investissement dans le stockage
Premier : Toutes les entreprises vertes ne sont pas rentables
Beaucoup de sociétés n’ont pas de compétitivité technologique solide, surtout parmi les jeunes entreprises faibles. Si elles ne parviennent pas à atteindre l’équilibre financier sur le long terme, leur chiffre d’affaires peut chuter, et leur cours s’effondrer. Il faut analyser leurs états financiers pour juger de leur véritable compétitivité.
Deuxième : Le risque politique est à prendre en compte
Comme pour Enphase, une seule politique de subvention peut faire chuter le cours de 40 %. Avant d’investir, il faut étudier la tendance politique locale et ne pas se laisser emporter par des tendances à court terme.
Troisième : La volatilité des coûts et des matières premières est fatale
Les fabricants de batteries sont particulièrement vulnérables. La fluctuation des prix du lithium, du nickel, du cobalt peut faire chuter leur marge brute. Ces entreprises ont tendance à voir leur volume augmenter, mais leur profitabilité diminuer (“volume en hausse, marge en baisse”).
Quatrième : Distinguer les actions cycliques et de croissance
Certaines entreprises de stockage dépendent fortement des cycles politiques : quand la politique est favorable, elles prospèrent ; sinon, elles stagnent ou dévissent. Les véritables valeurs à long terme ont une croissance interne soutenue — par exemple, Delta Electronics, grâce à l’expansion de la capacité aux États-Unis et à la demande croissante pour l’IA.
Derniers conseils
Le secteur du stockage d’énergie a un potentiel de croissance à long terme, mais toutes les actions ne valent pas la peine d’être achetées. La stratégie d’investissement doit privilégier :
En somme, l’avenir des actions vertes est certain, mais la clé du succès ne réside pas dans le “bon secteur”, mais dans le “bon entreprise”. Chaque fois qu’une nouvelle politique stimule le marché, c’est une occasion de réévaluer votre sélection.